Le Conseil de l'enfance et de l'adolescence veut favoriser l'accès des jeunes à la nature

La sédentarité des jeunes a des conséquences sur leur éducation, leur santé physique et mentale mais aussi sur leur droit à jouir d’un environnement naturel adapté. Au terme d’un rapport détaillé, intitulé "Quelle place pour les enfants dans les espaces publics et la nature ? Éducation, santé, environnement", qui mène des analyses poussées et documentées, Le Conseil de l’enfance et de l’adolescence formule plusieurs propositions concrètes pour promouvoir une « inclusivité du dehors ».

Ces préconisations visent des domaines très différents : logement, aménagement et partage des espaces publics, sécurité routière, activité physique, réduction de la pollution, lutte contre le sexisme… et certaines concernent directement le secteur de l’animation. Leur objectif est de garantir un accès inconditionnel à l'extérieur et à la nature pour tous les enfants et adolescents. 

Revaloriser le métier d’animateur

Que les enfants soient en colonie de vacances ou en centre de loisirs, ces temps sont l’occasion de leur permettre de sortir et de s’emparer de l’espace public. Pour améliorer l’accès aux vacances et aux loisirs pour tous les enfants, le Conseil recommande de revaloriser le métier d’animateur en améliorant les conditions de travail, notamment les salaires, de rendre le Bafa plus accessible et de promouvoir les métiers de l’animation et l’éducation populaire auprès des collégiens et lycéens.

Il préconise un soutien accru aux actions et équipements d’animation de quartier, favorisant la présence d'adultes et la création de liens sociaux. Soutenir l’animation de la vie sociale et les tiers-lieux de type « café des enfants » est ainsi recommandé, puisque ces lieux constituent des espaces de rencontre et d'échange pour les familles, leurs enfants et les habitants d’un quartier.

Favoriser le départ en colonies de vacances

Les auteurs du rapport préconisent aussi de développer les « colos apprenantes », qui associent apprentissages et activités de loisirs, en particulier pour les enfants issus de milieux défavorisés. Il est aussi proposé d’accroître l’attractivité des séjours collectifs, en « renforçant les aides aux vacances et au départ en colonies de vacances, en élargissant le périmètre des publics auxquels elles s’adressent pour assurer la mixité » et en « accompagnant les parents et les enfants pour éveiller [leur] intérêt » pour ce type de séjour.

Enfin, le Conseil insiste sur la nécessité de mieux informer les familles sur les dispositifs d'aide aux vacances et de les accompagner dans les démarches d'inscription.

Fruit d’un travail solidement étayé, ce rapport livre au final une foule de préconisations réellement pertinentes, avec une approche globale et multifactorielle. Reste à voir désormais quelle suite leur sera donnée par les responsables politiques…

>>> Le rapport complet est disponible en téléchargement ici.