Le Collectif Camps Colos s’oppose au rapport sénatorial sur la « transidentification des mineurs »

« L’omniprésence de la question médicale dans [les] propositions [du rapport] entretient l’idée [que la transidentité est] une maladie », ce qui va à l’encontre des recherches et décisions scientifiques internationales des dernières années, explique le Collectif Camps Colos dans sa tribune. Le rapport publié par LR le 20 mars 2024, qui contient 15 préconisations, propose notamment d’interdire la prescription de bloqueurs de puberté et d’hormones aux mineurs ainsi que toute chirurgie dite de « réassignation sexuelle » pour les mineurs.

Abroger la circulaire Blanquer du 29 septembre 2021 intitulée « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire » ou imposer une « application stricte de la non-mixité dans les lieux d’intimité » serait aussi un « grave retour en arrière en ce qui concerne la protection des jeunes trans », selon Camps Colos.

Six demandes

En réponse à un rapport qu’il juge « dangereux », le Collectif demande aux instances gouvernementales :

• de dénoncer les « conditions fallacieuses de la construction du rapport » ;

• le « rejet de la proposition de loi 435 » (visant à interdire la transition aux mineurs trans) ; 

• « l’ouverture d’une commission dédiée à l’approfondissement de la circulaire Blanquer et à sa mise en application dans le milieu des accueils collectifs de mineurs » ;

• « l’obligation de formation des organisateurs [d’ACM] sur l’accueil des enfants trans et la rédaction d’un guide pédagogique sur le sujet » ;

• de réprimer pénalement les offres d’emplois discriminantes qui mentionnent un genre recherché ; 

• et l’obligation pour les structures organisatrices d’ACM d’informer leurs personnels en matière de lutte contre les discriminations.

>>> La tribune du Collectif Camps Colos peut être co-signée ici.

>>> Le rapport « La transidentification des mineurs » est consultable ici.