Peut-on s’attacher aux enfants dont on s’occupe ?
Travailler dans l’animation, c’est pratiquer un métier relationnel. Or la relation stimule des ressorts personnels, se manifestant notamment par l’apparition d’affects, d’émotions, de sentiments. Comment rester professionnel tout en étant traversé par tous ces mouvements ?
Des années de pratique, auprès d’animateurs, ont rendu familière la réception de la plainte suivante : « En formation on nous dit de ne pas nous attacher, mais nous forcément on s’attache. » Les espaces d’analyse de la pratique que nous animons régulièrement sont des espaces où la parole est libre et où les professionnels peuvent partager ce qui se passe vraiment pour eux. Dans ce contexte, on entend régulièrement parler des « chouchous » ou à l’inverse de ces enfants que certains « ne peuvent plus voir en peinture ».
Plus largement, la période que vit notre société, avec en particulier des affaires et révélations régulières à propos d’agressions sexuelles dans des contextes divers (dont malheureusement les séjours de vacances, comme le montre l’initiative #MeTooAnimation), ne rend pas facile la possibilité pour les animateurs de parler des sujets relationnels ; la confusion émotionnelle mène régulièrement à la confusion intellectuelle. Ils ressentent souvent une pression importante, ont parfois l’impression de prendre un ris…
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- Titre :
- Peut-on s’attacher aux enfants dont on s’occupe ?
- Auteur :
- Pascal Mullard
- Publication :
- 23 décembre 2024
- Source :
- https://www.jdanimation.fr/node/227
- Droits :
- © Martin Média / Le Journal de l'Animation
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