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Hypersexualisation des enfants : les animateurs sollicités dans la prévention ?
Chapo
La sénatrice UMP Chantal Jouanno a remis le 5 mars un rapport sur l’hypersexualisation des enfants. Elle préconise notamment une mise à contribution des associations d’éducation populaire dans la prévention.
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« Les équipes éducatives au sein des écoles et des établissements scolaires sont quotidiennement confrontées à cette mode vestimentaire 'hypersexy' portées par les jeunes filles de plus en plus tôt. Nous remarquons en tous les cas que les professionnels éducatifs au sein de l'Éducation nationale ont développé une très forte implication sur ce sujet et notamment autour de l'éducation à la sexualité, la prévention du harcèlement (dont le harcèlement sexuel), l'éducation à l'égalité entre les sexes », écrit la sénatrice UMP Chantal Jouanno dans un rapport sur l'hypersexualisation remis à Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, lundi 5 mars 2012.
Pour accompagner « les professionnels éducatifs », la sénatrice préconise « la mise en place d'un outil pédagogique corédigé par les associations et les équipes éducatives de l'Éducation nationale sur le phénomène de l'hypersexualisation et plus généralement la question de l'image ». Cet outil « doit s'inscrire dans un projet d'éducation à l'égalité entre les sexes et d'éducation à l'image dans un esprit critique » et traiter de « la nature du phénomène d'hypersexualisation et la prise de conscience de ses enjeux individuels et collectifs (comportements à risque et sexisme) » et « l'incitation à développer une contre-culture face à l'image et à la mode dite 'hypersexy' ». Chantal Jouanno souhaite « que ce débat soit abordé dès la sixième ».
Développer l'esprit critique des jeunes
Le rapport entend également « développer l'esprit critique des jeunes face à l'hypersexualisation ». « Il est nécessaire de construire une pédagogie adaptée et co-construite avec les jeunes eux-mêmes et les équipes éducatives afin de les accompagner dans cette période de latence puis de la puberté et de l'adolescence », relève Chantal Jouanno estimant que « cette pédagogie ne doit pas se fonder sur un discours moralisateur basé sur l'interdiction et la condamnation ». « Cette action à mener en direction des jeunes doit être construite dans la perspective d'un accompagnement éducatif. Les exemples de brochures éditées par les Québécois pourront nous servir d'exemple : à partir de la brochure pédagogique, susciter des débats avec les jeunes à l'école autour de l'hypersexualisation. »
La biologie à l’école, l’affectif et la pornographie en dehors
Pour la sénatrice, « le rôle de l'Éducation nationale est d'éduquer aux principes d'égalité entre les sexes, de respect mutuel dans le cadre d'une instruction civique dès le plus jeune âge en primaire, puis ultérieurement aux aspects 'biologiques' de la sexualité » mais « la dimension affective et la question de la pornographie ne se prêtent pas au cadre scolaire ». Aussi le rapport préconise « des intervenants proches de l'Éducation nationale : les infirmières scolaires, le planning familial, les mouvements d'éducation populaire pour traiter la question de la sexualité des adolescents dans sa dimension affective ou du rapport à la pornographie ». En outre, « pour prévenir le harcèlement sexuel entre pairs et notamment entre filles et garçons » le rapport propose l'élaboration d'une charte type « par classe sur le numérique dès le début de l'année, dès le collège ». « Une charte type permettrait de mettre en place une forme de déontologie aux relations entre jeunes via les réseaux sociaux et prévenir le harcèlement sexuel. »
Éduquer à l'image
Le rapport recommande aussi d'éduquer les élèves à l'image dès la 6e « compte tenu des statistiques sur les âges auxquels sont exposés les jeunes aux images pornographiques ». Il cite en exemple un programme éducatif sous forme de kit pédagogique de formation à l'image : « savoir décrypter l'image, disposer des bons codes pour une meilleure appréhension de l'image et du monde virtuel dans son ensemble ». « Ce débat concerne prioritairement l'Éducation nationale et s'inscrit dans la définition des fondamentaux », insiste Chantal Jouanno. Enfin, le rapport préconise « la mise en place d'un plan d'information et de sensibilisation des parents sur les enjeux de l'hypersexualisation et les incidences sur le développement psychologique des enfants, qui légitime leur rôle d'autorité ». Cette information des parents pourra prendre plusieurs formes dont une information « de proximité » délivrée par les CAF, les écoles et les collèges, dans le cadre de la mallette des parents, les acteurs de la santé, associations familiales et de parents d'élèves.
Vous pouvez télécharger le rapport à cette adresse : http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_hypersexualisation2012.pdf
Pour en savoir plus, lire le dossier consacré à cette question dans Le Journal de l'Animation n° 122 (octobre 2011).
JDA avec AEF
Pour accompagner « les professionnels éducatifs », la sénatrice préconise « la mise en place d'un outil pédagogique corédigé par les associations et les équipes éducatives de l'Éducation nationale sur le phénomène de l'hypersexualisation et plus généralement la question de l'image ». Cet outil « doit s'inscrire dans un projet d'éducation à l'égalité entre les sexes et d'éducation à l'image dans un esprit critique » et traiter de « la nature du phénomène d'hypersexualisation et la prise de conscience de ses enjeux individuels et collectifs (comportements à risque et sexisme) » et « l'incitation à développer une contre-culture face à l'image et à la mode dite 'hypersexy' ». Chantal Jouanno souhaite « que ce débat soit abordé dès la sixième ».
Développer l'esprit critique des jeunes
Le rapport entend également « développer l'esprit critique des jeunes face à l'hypersexualisation ». « Il est nécessaire de construire une pédagogie adaptée et co-construite avec les jeunes eux-mêmes et les équipes éducatives afin de les accompagner dans cette période de latence puis de la puberté et de l'adolescence », relève Chantal Jouanno estimant que « cette pédagogie ne doit pas se fonder sur un discours moralisateur basé sur l'interdiction et la condamnation ». « Cette action à mener en direction des jeunes doit être construite dans la perspective d'un accompagnement éducatif. Les exemples de brochures éditées par les Québécois pourront nous servir d'exemple : à partir de la brochure pédagogique, susciter des débats avec les jeunes à l'école autour de l'hypersexualisation. »
La biologie à l’école, l’affectif et la pornographie en dehors
Pour la sénatrice, « le rôle de l'Éducation nationale est d'éduquer aux principes d'égalité entre les sexes, de respect mutuel dans le cadre d'une instruction civique dès le plus jeune âge en primaire, puis ultérieurement aux aspects 'biologiques' de la sexualité » mais « la dimension affective et la question de la pornographie ne se prêtent pas au cadre scolaire ». Aussi le rapport préconise « des intervenants proches de l'Éducation nationale : les infirmières scolaires, le planning familial, les mouvements d'éducation populaire pour traiter la question de la sexualité des adolescents dans sa dimension affective ou du rapport à la pornographie ». En outre, « pour prévenir le harcèlement sexuel entre pairs et notamment entre filles et garçons » le rapport propose l'élaboration d'une charte type « par classe sur le numérique dès le début de l'année, dès le collège ». « Une charte type permettrait de mettre en place une forme de déontologie aux relations entre jeunes via les réseaux sociaux et prévenir le harcèlement sexuel. »
Éduquer à l'image
Le rapport recommande aussi d'éduquer les élèves à l'image dès la 6e « compte tenu des statistiques sur les âges auxquels sont exposés les jeunes aux images pornographiques ». Il cite en exemple un programme éducatif sous forme de kit pédagogique de formation à l'image : « savoir décrypter l'image, disposer des bons codes pour une meilleure appréhension de l'image et du monde virtuel dans son ensemble ». « Ce débat concerne prioritairement l'Éducation nationale et s'inscrit dans la définition des fondamentaux », insiste Chantal Jouanno. Enfin, le rapport préconise « la mise en place d'un plan d'information et de sensibilisation des parents sur les enjeux de l'hypersexualisation et les incidences sur le développement psychologique des enfants, qui légitime leur rôle d'autorité ». Cette information des parents pourra prendre plusieurs formes dont une information « de proximité » délivrée par les CAF, les écoles et les collèges, dans le cadre de la mallette des parents, les acteurs de la santé, associations familiales et de parents d'élèves.
Vous pouvez télécharger le rapport à cette adresse : http://www.solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_hypersexualisation2012.pdf
Pour en savoir plus, lire le dossier consacré à cette question dans Le Journal de l'Animation n° 122 (octobre 2011).
JDA avec AEF
- Titre :
- Hypersexualisation des enfants : les animateurs sollicités dans la prévention ?
- Auteur :
- David Jecko
- Publication :
- 23 novembre 2024
- Source :
- https://www.jdanimation.fr/node/538
- Droits :
- © Martin Média / Le Journal de l'Animation
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