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Les Francas organisent un festival pour les droits des jeunes

Chapo

Le Festival international des droits des enfants et de la citoyenneté des Francas s’est tenu à Paris du 21 au 24 octobre. Retour sur cet événement qui a fait vivre les droits des enfants et célébré le 35e anniversaire de la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant.

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« À ma connaissance, il n’existe pas d’autre événement de cette ampleur autour des droits de l’enfant, qui rassemble près de 550 jeunes âgés de 8 à 18 ans venus de toute la France et d’Europe, pendant quatre jours. C’est assez unique. », remarque Fabrice Boisbouvier, délégué général adjoint de la fédération nationale des Francas. À notre connaissance non plus, et c’est ce qui fait toute la force et la portée du Fidec, le Festival international des enfants et de la citoyenneté, créé et organisé par les Francas.
Sa deuxième édition, cinq ans et une pandémie après la première, s’est déroulée à Paris, du 21 au 24 octobre derniers. « Contrairement à la première édition que je n’ai pas connue car j’ai pris mes fonctions il y a un an, tout se passait sur le même lieu : au CentQuatre et dans le collège Georges-Méliès situé à côté. En 2019, les lieux d’activités étaient très éclatés dans la capitale et les déplacements et la fatigue qu’ils engendraient avaient été éprouvants pour les groupes de jeunes. » Cette fois, ce fut plus satisfaisant et les participants ont pleinement pu participer à chaque moment de ce grand rassemblement. Tout a commencé le lundi 21 octobre par l’installation des jeunes à l’auberge de jeunesse Yves-Robert et leur arrivée au CentQuatre pour les soirées d’ouverture. « Chacun à son rythme, car ils venaient de régions plus ou moins éloignées de Paris et après avoir emprunté des moyens de transport différents (car, train…). Il y a eu deux soirées d’ouverture, car il était impossible pour des raisons de logistique de réunir tous les jeunes et leurs accompagnants, plus de 700 personnes, dans la salle où le spectacle était donné. » Pour être encore plus précis, il y avait 54 groupes, composés pour les plus importants d’une quinzaine de jeunes et en provenance pour les plus éloignés de Grèce, d’Allemagne, de Martinique… « Le groupe de Guadeloupe n’a finalement pas pu venir. »
Fabrice Boisbouvier ne cache pas les difficultés logistiques qu’il a fallu surmonter pour organiser un tel événement auquel étaient invités de nombreux partenaires de la fédération des Francas : l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), l’Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj)… « On a commencé à véritablement plancher dessus en janvier-février 2024, une dizaine de mois avant sa tenue. » Il a fallu trouver un lieu pour les activités, régler les problèmes d’hébergement, constituer le programme, lancer un appel aux projets et diffuser l’information en s’appuyant sur les équipes des associations départementales des Francas, recenser les groupes de participants dans chaque région, etc. Ce fut intense, comme nous l’ont soufflé en souriant les référents régionaux ayant participé à sa réalisation.

Le forum des projets

Le lendemain, mardi 22 octobre, les jeunes entraient dans le vif du sujet. « On souhaitait donner à voir, que les jeunes puissent présenter des projets mis en place sur le terrain, dans leur région. Le matin, ils ont ainsi préparé les stands composant ce grand Forum des projets et, l’après-midi, ils déambulaient, échangeaient ensemble… partageaient autour d’une cinquantaine d’actions très variées. » Au niveau de la forme : réalisation de vidéos, écriture d’un rap, temps d’échanges sur le principe de l’arbre à palabres, fabrication de caisses à savon, préparation et montage de séjours à l’étranger par les jeunes eux-mêmes, etc.
Tous les projets, néanmoins, étaient en lien direct avec les droits des enfants : liberté d’expression, liberté de vivre ses loisirs, liberté à profiter d’une éducation épanouissante… Parfois, certains projets cherchaient à sensibiliser leurs pairs à leurs droits voire à les protéger et à aiguiser leur esprit critique. Comme un projet de Loire-Atlantique qui pointait les représentations clichées et genrées dans les magazines de jouets pour, au final les détourner avec un travail de montage et de collage. Ou encore le projet de création d’un jeu de société, par un espace ados de Meurthe-et-Moselle, ayant pour but de sensibiliser les élèves de CM2 et de 6e au harcèlement entre pairs.
« À la fin de la journée, nous avons proposé une soirée au restaurant, avant d’entamer le mercredi, la journée la plus chargée et attendue du festival. »

Des parcours et une visite de Paris

Le mercredi, de 10 à 18 h, tous les jeunes étaient répartis par groupes sur différents parcours composés de plusieurs activités d’une durée de 2 heures. Il y avait des ateliers d’échanges et de réflexion « Place à nos droits » et « Parlons au monde » (sur lesquels nous reviendrons plus en détail dans notre numéro 249 de janvier-février 2025), un centre de loisirs proposant de nombreuses activités (musique, cirque, danse, entraînement de spationaute, handfauteuil, street art…) et une visite de différents sites culturels de la capitale (la Cité de l’architecture et du patrimoine, l’Institut du Monde arabe, le Musée d’Orsay, le Stade de France…).

Les rencontres entre les jeunes et des professionnels investis au quotidien dans les droits des enfants ont donné lieu à des échanges passionnants, où chacun a appris de l'autre.  © Les Francas

« La visite de Paris est un moment très attendu par les jeunes qui, pour beaucoup, notamment ceux venant de l’étranger, ne connaissent pas la capitale. C’est donc pour eux une occasion exceptionnelle. Le Fidec est conçu à la manière d’une colo, nous varions ainsi au maximum les activités qui, toutefois, donnent toujours lieu à des apprentissages. Un espace scénique était en marge à la disposition des jeunes qui souhaitaient s’exprimer en dansant, en chantant… ou en slammant. » Une soirée festive, avec un buffet et un bal pop, a conclu en beauté cette dense journée.
« Le jeudi matin était un temps de bilan. Une équipe avait filmé tout le festival, on a donc présenté à ce moment-là une vidéo rétrospective des grands temps forts du Fidec. Il y a aussi eu un artiste qui a effectué une représentation de chant corporel et un monsieur Loyal… » C’est lors de ce temps qu’a été présenté le mur d’expression sur les droits des enfants que les jeunes ont complété tout au long du festival.
« C’est un projet qui a été passionnant à conduire et à organiser. Nous avons par ailleurs fait attention à ce que notre empreinte écologique soit la plus basse possible, c’était important. Le Festival international des enfants et de la citoyenneté nous a permis, alors que nous venons de juste fêter les 80 ans de la fédération, de recueillir au plus près la parole et les souhaits des jeunes. Et il y a des vidéos et des photos qui gardent trace de leurs expressions. Des administrateurs du conseil fédéral étaient également présents sur les ateliers d’échanges et de réflexion du mercredi, comme auditeurs, et ils ont noté avec attention les verbatim des jeunes. » Car la jeunesse est bel et bien le ferment du futur : il faut donc lui proposer des solutions pour s’exprimer, à l’instar du Fidec, et prendre le temps de l’écouter et d’accueillir sa parole.

Paragraphes

Le coût du Fidec pour les jeunes

L’organisation d’un tel festival exige nécessairement un budget conséquent, comprenant entre autres le logement, la nourriture et le transport. « On a estimé le coût de cette colo à 500 € par enfant. La fédération nationale des Francas en a pris à sa charge la moitié. L’autre moitié, à charge des familles, a été diminuée par les associations départementales via de l’autofinancement ou des dispositifs tels les Colos apprenantes. » Au final, le coût du séjour était en moyenne de 100 € par enfant.

Projets d'animation
Formats

Titre :
Les Francas organisent un festival pour les droits des jeunes
Auteur :
Florent Contassot
Publication :
23 janvier 2025
Source :
https://www.jdanimation.fr/node/2613
Droits :
© Martin Média / Le Journal de l'Animation

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