Aller au contenu principal
Catégorie d'info

Accueil minimum en ACM : des suppositions, des incertitudes et de l'impatience !

Chapo
Alors qu’on semble s'orienter pour les trois semaines à venir uniquement vers l’organisation d’un service minimum d'accueil en lieu et place de l’école et des accueils péri et extrascolaires, nous avons eu accès aux informations qui circulent dans l'Éducation nationale. Mais face au manque de communications officielles les concernant directement, les animateurs s'impatientent !
Visuel
Image
Publié le
Corps

Après des déclarations contradictoires durant la journée du 1er avril, de la part du porte-parole du Gouvernement Gabriel Attal, du ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer, et du Premier ministre Jean Castex, le gouvernement semble selon le Huffington Post résolu à limiter le fonctionnement des accueils périscolaires et extrascolaires durant les semaines à venir à un service minimum d'accueil destiné aux enfants des "personnels prioritaires".

Une fois encore, et comme c’est devenu une triste habitude depuis mars 2020, les directeurs et animateurs attendent, à la veille d’un long week-end, la confirmation officielle du dispositif qui sera mis en place, et des conditions dans lesquelles ils devront s’organiser la semaine prochaine, puis pour les vacances scolaires qui ont été reprogrammées du 12 au 25 avril. Rien non plus pour ce qui est du maintien ou de la suspension des sessions de formation Bafa ou Bafd, entre autres…

Le service minimum d’accueil

Un mail de la Direction des services départementaux de l’éducation nationale du Maine-et-Loire, dont nous avons eu connaissance, nous permet d’en savoir plus sur les modalités du service minimum d’accueil prévu dans les écoles du 6 au 9 avril.

Selon ce mail "à compter de mardi prochain, il convient de mettre en place un dispositif d’accueil des enfants de personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire qui n’auraient aucune solution de garde alternative. Les démarches déployées l'année dernière dans des circonstances assez proches nous permettent dès à présent d’identifier des éléments d’organisation.

Cet accueil exceptionnel en présentiel doit être prévu par groupe de 10 élèves maximum en école maternelle et de 15 élèves en école élémentaire aux fins d’être en phase avec l’objectif de freiner la propagation du virus. Il conviendra, le cas échéant, de prévenir les parents du fait que dans certaines circonstances, la restauration méridienne pourrait ne pas être assurée. Il convient également de préciser aux familles que les enfants ne seront accueillis que sur présentation d’une attestation sur l’honneur de l’absence de toute solution de garde (modèle à télécharger ici) et d’un justificatif attestant de l’appartenance à une catégorie prioritaire (carte professionnelle, attestation de l’employeur…).

Les parents devront également attester que leur enfant n’est pas symptomatique.  S’agissant des enfants identifiés comme cas contact ou dont la classe a été fermée du fait du Covid au cours de la semaine écoulée, ils ne seront admis que sur présentation d’une attestation de réalisation d’un test dans les 72 heures précédant le premier jour d’accueil.

Les parents seront informés par tout moyen du lieu d’accueil. À défaut, et dans un premier temps, l’accueil pourra être organisé dans l’établissement de scolarisation habituel des élèves concernés. En fonction du nombre d’enfants à accueillir et dans le courant de la semaine, d’autres modalités pourront alors être mises en place (regroupement dans une seule école par exemple)."

Il est vraisemblable que ce mode d’accueil sera également appliqué durant les vacances  de printemps, selon les mêmes modalités, dans les accueils extrascolaires, même si nous en attendons toujours la confirmation officielle.

Les personnels prioritaires

Ce mail de la DSDEN du Maine-et-Loire comporte également la liste des personnels prioritaires dont les enfants pourront être accueillis si besoin :

"Les professionnels indispensables à la gestion de l’épidémie pour lesquels une solution d’accueil doit être proposée :
• tous les personnels des établissements de santé ;
• les biologistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers diplômés d’Etat, médecins, masseurs kinésithérapeutes, pharmaciens, sages-femmes ;
• tous les professionnels et bénévoles de la filière de dépistage (professionnels en charge du contact-tracing, centres de dépistage, laboratoires d’analyse, etc.) et de vaccination (personnels soignants et administratifs des centres de vaccination, pompiers), ainsi que les préparateurs en pharmacie ainsi que les ambulanciers ;
• les agents des services de l’État chargés de la gestion de la crise au sein des préfectures, des agences régionales de santé et des administrations centrales, ainsi que ceux de l’assurance maladie chargés de la gestion de crise ;
• tous les personnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux suivants : EHPAD et EHPA (personnes âgées) ; établissements pour personnes handicapées ; services d’aide à domicile (personnes âgées, personnes handicapées et familles vulnérables) ; Services infirmiers d’aide à domicile ; lits d’accueil médicalisés et lits halte soins santé ; appartements de coordination thérapeutique ; CSAPA et CAARUD ; nouveaux centres d’hébergement pour sans-abris malades du coronavirus ;
• tous les personnels des services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et de la protection maternelle et infantile (PMI) des conseils départementaux ainsi que les établissements associatifs et publics, pouponnières ou maisons d’enfants à caractère social (MECS), les services d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO) et d’interventions à domicile (TISF) et les services de prévention spécialisée ;
les enseignants et professionnels des établissements scolaires, les professionnels des établissements d’accueil du jeune enfant, les assistantes maternelles ou les professionnels de la garde à domicile, les agents des collectivités locales, en exercice pour assurer le service minimum d’accueil ;
• les forces de sécurité intérieure (police nationale, gendarmerie, surveillant de la pénitentiaire).

Le Préfet de département est chargé d’identifier et de prioriser les besoins d’autres personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire et à la vie de la Nation. Il transmet au recteur d’académie la liste des enfants concernés avec leurs adresses de scolarisation habituelle. En fonction des capacités d’accueil, le recteur informe le Préfet du nombre d’enfants qui peuvent être accueillis dans le respect des consignes de sécurité ainsi que les lieux d’accueil."

Une fois encore, les mesures prises semblent relever d’une impréparation totale et souffrent d’un défaut de communication évident. Pour mémoire, la Direction de la Jeunesse, de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et de la Vie associative a diffusé seulement le mardi 30 mars la nouvelle version de la foire aux questions clarifiant les mesures à adopter au niveau des ACM, alors que les accueils des départements placés sous mesures de freinage renforcées les attendaient depuis plusieurs semaines. Une nouvelle version de cette FAQ est donc désormais à prévoir, ainsi qu’un protocole sanitaire remanié… Combien de temps directeurs et animateurs devront-ils encore les attendre ?

 

Titre :
Accueil minimum en ACM : des suppositions, des incertitudes et de l'impatience !
Auteur :
David Jecko
Publication :
23 novembre 2024
Source :
https://www.jdanimation.fr/node/1024
Droits :
© Martin Média / Le Journal de l'Animation

Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.

©2023 Martin Média - Tous droits réservés 
Les contenus, vidéos, infographies et photographies de ce site ne peuvent être utilisés sans autorisation. 
Conception graphique et développement du site : Metropolitan Neo