À Chalon-sur-Saône, une expérimentation vise à former des AESH à l'animation
La DSDEN de Saône-et-Loire et le Grand Chalon proposent à des AESH de valider gratuitement un Cpjeps. Ces accompagnants pourront ainsi compléter leur temps de travail par de l’animation.
C’est « une première en France », souligne Jean-François Letoret, président de Formapi Chalon, partenaire de la DSDEN (direction des services départementaux de l’Éducation nationale). Les deux organisations se sont concertées avec le Grand Chalon, la communauté d’agglomération de Chalon-sur-Saône, pour mettre en place une formation au certificat professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport (Cpjeps), qui permettra à huit accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) d’exercer dans l’animation.
C’est le Grand Chalon, dans le cadre du contrat de ville, qui finance cette formation de 280 heures à hauteur de 34 000 euros, avec le soutien de l’Éducation nationale (3 000 euros). Tous les mercredis, depuis septembre 2023 et pour une période de 11 mois, les huit accompagnants sont formés par Formapi en vue de l’obtention du Cpjeps. Pendant les vacances scolaires, ils travaillent dans un centre de loisirs du Grand Chalon, où ils effectuent également leurs périodes de stages obligatoires.
Une idée pour valoriser l’animation
Le projet a pour objectif initial de soutenir l’activité des centres de loisirs, qui « ont du mal à recruter des animateurs formés et diplômés », selon Alain Jay, conseiller d’éducation populaire et de jeunesse à la DSDEN de Saône-et-Loire. Ainsi il n’est pas rare, dans ce département, que les centres de loisirs soient contraints de réduire leur durée d’ouverture pendant les vacances.
Le profil des AESH est intéressant pour les accueils péri et extrascolaires, parce qu’ils représentent des « moyens humains de qualité », explique Amelle Deschamps, adjointe au maire de Chalon-sur-Saône en charge des affaires scolaires. Selon elle, la prise en charge des 400 enfants handicapés de l’agglomération sera simplifiée si l’animation est assurée par du personnel formé à ces questions.
Lutter contre la précarité des AESH
Former les AESH aux métiers de l’animation permet également de lutter contre la précarité des accompagnants. Ces derniers gagnent entre 850 et 1 000 euros par mois lorsqu’ils sont employés par le rectorat à temps partiel. En leur donnant les moyens d’exercer une activité professionnelle complémentaire, le rectorat espère fidéliser les AESH et éviter qu’ils ne quittent leur emploi. Il s’agit également d’« améliorer l’attractivité du métier », assure Sébastien Martin, président du Grand Chalon. « C’est une autre façon d’être avec les enfants, en dehors du cadre rigide de l’école, qui est intéressante », témoigne Daria, une des AESH en formation.
Une initiative appréciée par les participants, qui pourrait inspirer d’autres régions.
(Source AEF)
- Titre :
- À Chalon-sur-Saône, une expérimentation vise à former des AESH à l'animation
- Auteur :
- Loris Jecko
- Publication :
- 22 décembre 2024
- Source :
- https://www.jdanimation.fr/node/2280
- Droits :
- © Martin Média / Le Journal de l'Animation
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