Le métier d’animateur·ice en accueil de loisirs appartient au secteur du care (1) ; il est invisibilisé, mal payé, peu formé, majoritairement féminin et relevant de la sphère privée. Il est en crise, les jeunes s’en détournent, les travailleur·euses n’y restent que peu de temps… et ni les réformes successives ni les grandes réunions ministérielles n’y changent rien.
La publication en novembre 2022 de la deuxième édition de l’enquête sur les difficultés de recrutement menée par l’organisation d’employeurs de l’Éducation populaire Hexopée et par le Fonjep, ainsi que le début des travaux du comité de filière Animation, sont l’occasion de revenir sur la crise qui secoue le secteur, à travers une interview croisée de plusieurs de ses acteurs.
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Annoncé en février dernier à l’occasion de la conclusion des Assises de l’Animation, le comité de filière Animation a été installé le 20 octobre à Paris. Précisions sur ses objectifs, sa composition et sa feuille de route.
Revaloriser les salaires, proposer des conditions de travail respectueuses… sont des premiers pas dans la bonne direction. Pour aller plus loin, il faut repenser le modèle économique du secteur et cela implique de faire des choix tant au niveau local que national.
Malgré le manque d’animateurs, chaque structure de loisirs cherche à tirer son épingle du jeu et à recruter parfois coûte que coûte des animateurs. Les moyens mis en œuvre varient grandement mais il se dégage quelques tendances.
Peut-on dire, au vu des choix gouvernementaux, que la jeunesse est bel et bien une priorité et que les pouvoirs publics se donnent les moyens de la protéger, de contribuer à la construction de son identité et de proposer des loisirs accessibles à tous ?
Le manque d’animateurs est flagrant : il met en péril l’égalité d’accès aux loisirs et remet en question le système établi. Le métier doit être valorisé, tout le monde est d’accord… mais les leviers évoqués ne sont pas les mêmes, qu’on soit employeur ou salarié.